vendredi 25 octobre 2013

Amazing What You Can Do With A Hula Hoop!



Ali Anouzla Is Free But What About The Liberty Of Expression In Morocco !


dimanche 20 octobre 2013

Conférence de Presse Donnée par Aboubabkr Jamaï à Bruxelles sur l'Affaire Ali Anouzla




'Immortalisation' de l'un des Nombreux Articles de Ali Anouzla En Hommage à son Courage

Un des nombreux et courageux articles qui ont valu à son auteur, Ali Anouzla, une privation de liberté sous prétexte de son "apologie du terrorisme", de l'"aide matérielle apportée au terrorisme" et de son "incitation au terrorisme" après avoir publié un lien vers la vidéo hébergée sur le site du journal espagnol El Pais, dans laquelle AQMI menaçe de s'en prendre au régime marocain.

En hommage à son courage et en hommage au professionnalisme du journal électronique indépendant Lakome, aujourd'hui désactivé par les autorités marocaines, ce geste d'"immortalisation" de son article sur les absences répétées du Roi du Maroc, qui a attiré mon attention par la rigueur intellectuelle de son analyse et a suscité mon admiration par la bravoure qu'il a manifestée en abordant un sujet des plus tabous.  

dimanche 13 octobre 2013

Laissons L'Environnement Guider Notre Développement...par Johan Rockstrom


Transcription de la Vidéo: 


"Nous vivons sur une planète dominée par les humains, ce qui soumet les systèmes de la Terre à une pression sans précédent. 

C'est une mauvaise nouvelle, mais ça va peut-être vous surprendre, c'est aussi en partie une bonne nouvelle. 

Nous sommes la première génération, grâce à la science, à être informés que nous sommes peut-être en train de saper la stabilité et la capacité de la planète Terre à supporter le développement humain tel que nous le connaissons. 

C'est aussi une bonne nouvelle, parce que les risques planétaires qui nous menacent sont si grands qu'on ne peut pas faire comme si de rien n'était. 

En fait, nous sommes dans une phase où un changement profond est nécessaire, ce qui ouvre une fenêtre pour l'innovation, pour de nouvelles idées et de nouveaux paradigmes. 

C'est un voyage scientifique à travers les défis auxquels l'humanité est confrontée dans la phase mondiale de durabilité. 

Au cours de ce voyage, j'aimerais emmener, en plus de vous-même, un bon ami, un actionnaire qui est toujours absent quand nous traitons des négociations sur les questions d'environnement, un actionnaire qui refuse de faire des compromis -- la planète Terre. 

J'ai donc pensé à l'amener avec moi aujourd'hui, sur scène, pour la prendre à témoin d'un voyage remarquable, qui nous rappelle humblement la période de grâce que nous avons eue ces 10 000 dernières années. 

Voici les conditions de vie sur la planète ces 100 000 dernières années. 

C'est une période très importante. 

C'est en gros la moitié de la période durant laquelle nous avons été complètement des humains modernes sur la planète. 

Nous avons eu en gros les mêmes capacités qui ont développé des civilisations telles que nous les connaissons. 

Voici les conditions environnementales sur la planète. 

Ici, employée comme variable de substitution, la variabilité de la température 

C'était les montagnes russes. 

Il y a 80 000 ans, une crise, nous quittons l'Afrique, nous colonisons l'Australie lors d'une autre crise, il y a 60 000 ans, nous quittons l'Asie pour l'Europe lors d'une autre crise, il y a 40 000 ans, et puis nous entrons dans la phase remarquablement calme de l'Holocène, la seule période de toute l'histoire de la planète, pour autant que nous sachions, qui peut supporter le développement humain. 

Mille ans après le début de cette période, nous abandonnons nos modèles de chasse et cueillette. 

Nous passons de deux millions d'individus aux sept milliards que nous sommes aujourd'hui, la culture mésopotamienne : nous inventons l'agriculture, nous domestiquons les animaux et les plantes. 

Vous avez les romains et les grecs, et l'histoire telle que nous la connaissons. Le seul lieu, a priori, qui peut supporter l'humanité. 

Le problème est que nous mettons une pression quadruple sur cette pauvre planète, une pression quadruple qui, pour première pression, subit l'accroissement de la population, bien sûr. 

Maintenant, il ne s'agit pas que de chiffres. 

Il s'agit non seulement du fait que nous sommes 7 milliards d'individus et bientôt 9 milliards, c'est aussi une question d'équité. 

La majorité des impacts environnementaux sur la planète ont été provoqués par la minorité riche, les 20 % qui ont pris le train de l'industrie en marche au milieu du 18ème siècle. 

La majorité de la planète, qui aspire au développement, qui a le droit au développement, aspire largement à un style de vie non durable, une pression énorme. 

 La deuxième pression sur la planète est, bien sûr, la question du climat, le grand problème, où l'interprétation politique de la science est qu'il suffirait de stabiliser les gaz à effet de serre à 450 ppm pour éviter que les températures moyennes n'augmentent de plus de 2 degrés, pour nous éviter le risque de déstabiliser la couche de glace de l'Antarctique de l'ouest qui retiennent 6 mètres -- d'augmentation de niveau, le risque de déstabiliser la couche de glace du Groenland qui elle retient 7 mètres --- d'augmentation du niveau de la mer. 

Maintenant, vous auriez aimé que la pression du climat frappe une planète forte, une planète résistante, mais malheureusement, la troisième pression est le déclin de l'écosystème. 

Nous n'avons jamais vu, ces 50 dernières années, un déclin si rapide des fonctions et des services de l'écosystème de la planète, en particulier la capacité à réguler le climat sur le long terme, dans nos forêts, nos terres et notre biodiversité. 

La quatrième pression est la surprise, la notion et les preuves que nous devons abandonner notre vieux paradigme, selon lequel les écosystèmes se comportent de façon linéaire, prévisible et contrôlable dans nos systèmes linéaires, pour ainsi dire, et que, en fait, la surprise est universelle, alors que les systèmes basculent rapidement, de façon abrupte et souvent irréversible. 

Cela, mes chers amis, applique une pression humaine sur la planète à une échelle monumentale. 

Nous sommes peut-être, en fait, entrés dans une ère géologique nouvelle, l'Anthropocène, où les humains sont le principal facteur de changement au niveau planétaire. 

Et en tant que scientifique, comment puis-je le prouver ? 

Et bien les preuves, malheureusement, sont nombreuses. 

Ce n'est pas seulement le dioxyde de carbone qui a ce modèle de changement accéléré en forme de crosse de hockey. 

Vous pouvez prendre virtuellement n'importe quel paramètre qui compte pour le bien-être humain -- le protoxyde d'azote, le méthane, la déforestation, la surpêche, la dégradation des sols, la perte d'espèces -- ils suivent tous le même modèle sur les 200 dernières années. 

Simultanément, ils bifurquent au milieu des années 50, 10 ans après la deuxième guerre mondiale, ce qui montre clairement que la grande accélération de l'entreprise humaine commence dans le milieu des années 50. 

Vous voyez, pour la première fois, une empreinte au niveau mondial. 

Et je peux vous dire, vous entrez dans la recherche dans chacun de ces domaines, vous trouvez quelque chose de remarquablement important, la conclusion que nous sommes peut-être arrivés au point où nous devons faire plier les courbes, que nous sommes peut-être entrés dans la décennie la plus stimulante et excitante de l'histoire de l'humanité sur la planète, la décennie pendant laquelle nous devons faire plier les courbes. 

Maintenant, comme si ça ne suffisait pas -- simplement plier les courbes et comprendre la pression accélérée sur la planète -- nous devons aussi reconnaître le fait que les systèmes ont des états stables multiples, séparés par des seuils -- illustré ici par ce diagramme en forme de vallées et cols, où la profondeur de la coupe est la résilience du système. 

Maintenant, le système peut graduellement -- sous la pression du changement climatique, l'érosion, la perte de biodiversité -- perdre la profondeur de la coupe, la résilience, mais sembler sain et paraître soudain, en approchant d'un seuil, basculer. 

Pouf. 

Désolé. 

Il change d'état et finit littéralement dans une situation non désirée, où la nouvelle logique biophysique prend le dessus, de nouvelles espèces prennent le dessus, et le système se verrouille. 

Avons-nous des preuves de cela ? 

Oui, les systèmes des récifs de corail. 

Les systèmes de corail dur, biodivers et à faible valeur nutritive qui subissent les pressions multiples de la surpêche, du tourisme non durable, du changement climatique. 

Une amorce et le système bascule, perd sa résilience le corail mou prend le dessus, et nous nous retrouvons avec des systèmes non désirés qui ne peuvent pas supporter un développement économique et social. 

L'Arctique, un beau système, une éco-zone régulatrice au niveau de la planète, qui encaisse les coups successifs du changement climatique, apparemment en bon état. 

Aucun scientifique ne pouvait prédire qu'en 2007, d'un coup, ce qui pourrait être le franchissement d'un seuil. 

Le système perd soudain, à la surprise générale, 30 à 40 % de sa couche de glace d'été. 

Et ce qui est tragique, c'est que quand un système fait cela, la logique peut changer. 

Il peut se verrouiller dans un état non désiré, parce qu'il change de couleur, absorbe plus d'énergie, et le système peut se trouver coincé. 

Pour moi, c'est le plus grand drapeau rouge d'alerte pour prévenir l'humanité que nous sommes dans une situation précaire. 

A côté de ça, vous savez que le seul drapeau rouge qui ait été dressé ici était un sous-marin d'un pays qu'on ne nommera pas qui a planté un drapeau rouge au fond de l'Arctique pour pouvoir contrôler les ressources pétrolières. 

 Maintenant, si nous avons des preuves, ce qui est le cas, que les zones humides, les forêts, |inaudible], les forêts tropicales, se comportent de cette manière non linéaire, une trentaine de scientifiques dans le monde se sont rassemblés et ont posé une question pour la première fois, "Devons nous mettre notre planète dans le pot ?" 

Nous devons donc nous demander : Sommes-nous une menace pour cet extraordinaire état Holocène stable ? 

Nous mettons-nous en fait dans une situation où nous nous approchons trop près des seuils qui pourraient conduire à un changement délétère et très indésirable, voire catastrophique, pour le développement humain ? 

Vous savez, on n'a pas envie de se trouver là. 

En fait, on ne vous permet pas de vous trouver là où ce monsieur se trouve, dans les eaux écumantes et glissantes au bord du seuil. 

En fait, il y a une barrière en amont de ce seuil, au delà de laquelle vous êtes dans une zone dangereuse. 

Et c'est le nouveau paradigme, que nous avons compris il y a deux ou trois ans, en reconnaissant que notre vieux paradigme qui se contente d'analyser et de pousser et de prédire des paramètres dans l'avenir, qui vise à minimiser les impacts environnementaux, est dépassé. 

 Maintenant, nous devons nous demander : quels sont les grands processus environnementaux dont nous devons être les régisseurs pour nous maintenir en sécurité dans l'Holocène ? 

Et pourrions-nous même, grâce aux avancées majeures de la science des systèmes terrestres, identifier les seuils, les points où nous pouvons nous attendre à un changement non linéaire ? 

Et pourrions-nous même définir une frontière planétaire, une barrière, en deçà de laquelle nous aurions un espace sécurisé pour l'humanité? 

Ces travaux, qui ont été publié dans "Nature", fin 2009, après plusieurs années d'analyse, ont conduit à la proposition finale, que nous pouvons trouver seulement neuf limites planétaires avec lesquelles, par une gestion active nous nous donnerions un espace sécurisé

Parmi ces limites, il y a bien sûr le climat. 

Vous serez peut-être surpris mais il n'y a pas que le climat. 

Mais ça montre que nous sommes interconnectés, parmi de nombreux systèmes sur la planète, avec les trois grand systèmes, le changement climatique, la réduction de l'ozone stratosphérique et l'acidification des océans étant les trois grands systèmes pour lesquels les preuves scientifiques de seuils à grande échelle dans les archives préhistoriques de la planète. 

Mais nous prenons en compte aussi, ce que nous appelons, les variables lentes, les systèmes qui, sous le capot, régulent et amortissent la capacité de la résilience de la planète -- l'interférence des grands cycles d’azote et de phosphore sur la planète, le changement d'exploitation des sols, le taux de perte de biodiversité, l'utilisation de l'eau douce, les fonctions qui régulent la biomasse de la planète, la séquestration du carbone, la diversité. 

Et puis nous avons deux paramètres que nous n'avons pas pu quantifier -- la pollution de l'air, y compris les gaz à effet de serre et les sulfates et nitrates qui polluent l'atmosphère, mais aussi la pollution chimique. 

Pris ensemble, ces paramètres forment un tout intégré qui permet de guider le développement humain dans l'Anthropocène, et de comprendre que la planète est un système complexe qui s'auto-régule. 

En fait, la plupart des preuves indiquent que ces neuf paramètres se comportent peut-être comme les trois mousquetaires -- "un pour tous et tous pour un." 

On dégrade les forêts, on dépasse les limites sur les sols, on sape la capacité du système climatique à rester stable. 

Ce qui est tragique, c'est qu’en fait, ça montre que le défi climatique est peut-être celui qu'il est facile d'aborder, si on considère le défi du développement durable tout entier. 

Maintenant, c'est l'équivalent du Big Bang originel pour le développement humain à l'intérieur de l'espace sécurisé des limites planétaires. 

Ce que vous voyez ici en noir c'est dans les limites de l'espace sécurisé, les limites quantifiées, comme suggérées par cette analyse. 

Le point jaune au milieu est notre point de départ, le point pré-industriel, quand nous étions bien en sécurité dans l'espace sécurisé. 

Dans les années 50, nous avons commencé à nous en écarter. 

Dans les années 60 déjà, avec la révolution verte et le procédé Haber-Bosch qui permet de fixer -- l'azote de l'atmosphère -- vous savez, les humains aujourd'hui prélèvent plus d'azote dans l'atmosphère que ne le fait la biosphère toute entière de façon naturelle. 

Nous ne transgressons pas la limite climatique avant les années 1990, en fait tout de suite après la convention de Rio.

Et aujourd'hui, nous sommes dans une situation où nous estimons que nous avons transgressé trois limites, le taux de perte de la biodiversité, ce qui représente la sixième période d'extinction dans l'histoire de l'humanité -- l'une d'elle étant l'extinction des dinosaures -- l'azote et le changement climatique. 

Mais nous avons encore quelques degrés de liberté par rapport aux autres, mais nous nous approchons rapidement sur les sols, l'eau, le phosphore et les océans. 

Mais cela donne un nouveau paradigme pour guider l'humanité pour éclairer notre véhicule jusqu'à présent industriel et surpuissant, qui fonctionne comme si nous étions seuls sur une autoroute sombre et droite. 

Maintenant la question est : à quel point est-ce sinistre ? 

Et donc est-ce que le développement durable est une utopie ? 

Et bien, il n'y a pas de science pour suggérer. 

En fait il y a beaucoup de science pour indiquer que nous pouvons faire ce changement transformationnel, que nous avons la capacité de passer à une vitesse nouvelle, innovante et transformationnelle pour passer au travers des échelles. 

La tragédie est bien sûr, que 200 pays sur cette planète doivent se mettre simultanément en marche dans la même direction. 

Mais ça change fondamentalement notre paradigme de gouvernance et de gestion, en passant du commandement linéaire actuel et du contrôle de pensée, en regardant les efficacités et l'optimisation à une approche beaucoup plus flexible, bien plus adaptable, où nous reconnaissons que la redondance, à la fois dans les systèmes environnementaux et sociaux, est la clé pour être capable de faire face à une ère de turbulence de changement mondial. 

Nous devons investir dans la persistance, dans la capacité des systèmes sociaux et écologiques à résister aux chocs et rester malgré ça dans cette vallée désirée. 

Nous devons investir dans la capacité de transformation, en passant de la crise à l'innovation, et la capacité de se relever après une crise, et bien sûr, de s'adapter au changement inévitable. 

Voilà le nouveau paradigme. 

Nous ne faisons pas ça à aucune échelle sur la gouvernance. 

Mais est-ce que ça se passe quelque part ? 

Avons-nous des exemples de réussite de l'application de ce changement d'état d'esprit au niveau local ? 

Et bien en fait oui, et la liste peut commencer à se rallonger. 

C'est là qu'on a de bonnes nouvelles, par exemple, de l'Amérique Latine, où les systèmes agricoles à base de labour des années 50 et 60 ont en gros conduit l'agriculture dans une impasse, avec des rendements de plus en plus faibles, en dégradant la matière organique et avec des problèmes fondamentaux en ce qui concerne les niveaux de vie au Paraguay, en Uruguay, et bon nombre de pays, le Brésil, ce qui a conduit à l'innovation et l'entrepreunariat chez les agriculteurs en partenariat avec les scientifiques dans une révolution agricole de systèmes sans labour combinés à l'utilisation de paillis et de technologies adaptées localement, qui aujourd'hui, par exemple, dans certains pays ont conduit à un accroissement énorme de la surface utilisant du paillis, de l'agriculture sans labour, ce qui non seulement produit plus de nourriture, mais aussi stocke le carbone. 

La grande barrière de corail australienne est une autre histoire de réussite. 

Grâce à la prise de conscience des professionnels du tourisme, des pêcheurs, de l'Autorité australienne de la grande barrière de corail et des scientifiques qui ont compris que la grande barrière était condamnée sous le régime actuel de gouvernance. 

Le changement climatique, la culture de la beauté du corps, la surpêche et le tourisme non durable, se combinent pour mettre ce système en crise. 

Mais la fenêtre d'opportunité a été l'innovation et un nouvel état d'esprit, qui aujourd'hui a conduit à une stratégie de gouvernance complètement nouvelle pour construire une résilience, reconnaître la redondance et investir dans tout le système en tant qu'ensemble intégré, et ensuite permettre beaucoup plus de redondance dans le système. 

La Suède, le pays d'où je viens, a d'autres exemples, où les zones humides dans le sud de la Suède étaient perçus comme -- comme dans de nombreux pays -- comme une nuisance polluée inondable dans les zones péri-urbaines. 

Mais là encore, une crise, de nouveaux partenariats, des acteurs qui localement les transforment en un composant clé de la planification urbaine durable. 

Donc la crise qui conduit à des opportunités. 

Maintenant, que dire du futur? 

Et bien, le futur, bien sûr, présente un défi énorme, qui est de nourrir un monde de neuf milliards d'individus. 

Nous avons besoin de rien de moins qu'une nouvelle révolution verte, et les limites de la planète montrent que l'agriculture doit passer d'une source de gaz à effets de serre à un puits. 

Elle doit fondamentalement faire ça sur les terres existantes. Nous ne pouvons plus nous étendre, parce qu'elle érode les limites planétaires. 

Nous ne pouvons pas continuer à consommer l'eau comme nous le faisons aujourd'hui, avec 25 % des rivières du monde qui n'atteignent même pas les océans. 

Et nous avons besoin de transformation. 

Et bien, c'est intéressant, et d'après mes travaux et d'autres en Afrique, par exemple, nous avons montré que même les systèmes agricoles basés sur l’eau de pluie les plus vulnérables avec des innovations et un complément d'irrigation pour palier aux périodes de sécheresse, des systèmes sanitaires durables pour refermer la boucle des nutriments depuis les toilettes jusqu'aux champs des agriculteurs, et des innovations dans les systèmes de paillis, nous pouvons tripler, quadrupler les rendements sur les sols actuels. 

Elinor Ostrom, la toute dernière lauréate du prix Nobel d'économie, montre clairement de façon empirique partout dans le monde que nous pouvons gouverner le bien commun si nous investissons des partenariats de confiance, centrés sur l’action et en local et dans des innovations institutionnelles croisées, dans lesquelles les acteurs locaux, ensemble, peuvent faire face aux problèmes communs sur une grande échelle. 

Mais même pour le difficile secteur politique nous avons des innovations, nous savons que nous devons passer de notre dépendance aux énergies fossiles très rapidement à une économie pauvre en carbone en un temps record. 

Et que devons nous faire ? 

Tout le monde parle de taxe carbone -- ça ne marchera pas -- de régimes d’émissions mais par exemple, une mesure politique, les tarifs de rachat sur le système énergétique, qui est déjà appliqué depuis la Chine qui l'applique sur les systèmes éoliens en mer jusqu'aux Etats-Unis, où on donne le prix garanti pour l'investissement dans les énergies renouvelables, mais on peut subventionner l'électricité pour les pauvres. 

Vous sortez les gens de la pauvreté. 

Vous résolvez le problème du climat en ce qui concerne le secteur de l'énergie, et dans le même temps vous stimulez l'innovation -- des exemples de choses que l'on peut étendre rapidement au niveau planétaire. 

Et donc il y a sans aucun doute une opportunité ici, et nous pouvons dresser la liste de très nombreux exemples d'opportunités transformationnelles partout dans le monde. 

Cependant, la clé dans tout ça, le fil rouge, est le changement d'état d'esprit, s'éloigner d'une situation dans laquelle nous nous poussons vers un futur sombre, où nous choisissons plutôt un futur [inaudible], et nous disons, "Quel est le terrain de jeu sur la planète ? 

Quelles sont les limites planétaires à l'intérieur desquelles on peut fonctionner en toute sécurité ?" et puis revenir aux innovations dans ces limites. 

Mais bien sûr, ce qui est tragique, c'est que ça montre clairement que le changement incrémentiel n'est pas une option. 

Donc, il y a des preuves scientifiques. 

En quelque sorte, elles nous donnent les mauvaises nouvelles selon lesquelles nous sommes face au plus grand développement transformationnel depuis la révolution industrielle. 

En fait, ce nous devons faire pendant les 40 prochaines années est bien plus radical et bien plus excitant que ce que nous avons fait quand nous sommes passés à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui. 

Maintenant, la science indique que oui, nous pouvons parvenir à un avenir prospère dans les limites de l'espace sécurisé, si nous agissons simultanément, que nous collaborons au niveau mondial, en passant de l'échelle locale à l'échelle mondiale, avec des options transformationnelles qui construisent une résilience sur une planète finie. 

Merci." 

(Applaudissements)

Ce Qui Ne Va Pas Avec Nos Sources De Nourriture...par Birke Baehr, 11 Ans


Transcription de la Vidéo: 

"Bonjour. 

Je m'appelle Birke Baehr, et j'ai 11 ans. 

Je suis venu ici aujourd'hui pour vous parler de ce qui ne va pas avec nos sources de nourriture. 

D'abord je voudrais dire que je suis sidéré de voir à quel point il est facile de faire croire aux enfants tous les discours du marketing et de la publicité à la télé, dans les écoles publiques, et quasiment partout où vous regardez. 

On dirait que les sociétés essayent tout le temps de pousser les enfants comme moi à faire acheter par leurs parents des choses qui ne sont pas vraiment bonnes pour nous ou pour la planète. 

Les jeunes enfants sont particulièrement attirés par les emballages colorés et les jouets en plastique. 

J'avoue que j'étais comme ça. 

Je pensais aussi que toute notre nourriture venait de ces petites fermes idylliques où les cochons se roulaient dans la boue et les vaches broutaient toute la journée. 

Ce que j'ai découvert c'est ce n'est pas vrai. 

J'ai commencé à faire des recherches sur internet, dans des livres et dans des documentaires, pendant mes voyages avec ma famille. 

J'ai découvert le côté sombre du système de la nourriture industrielle. 

D'abord il y a les graines et les organismes modifiés génétiquement. 

C'est quand une graine est manipulée dans un laboratoire pour faire quelque chose qui n'était pas prévu par la nature -- comme prendre l'ADN d'un poisson et le mettre dans l'ADN d'une tomate -- berk. 

Ne vous méprenez pas, j'aime les poissons et les tomates, mais c'est juste malsain. (rires) 

Ensuite les graines sont plantées et grandissent. 

Il a été démontré que la nourriture ainsi créée provoque le cancer et d'autres problèmes chez les animaux de laboratoire. 

Et les gens mangent cette nourriture depuis les années 90. 

Et la plupart des gens ne savent même pas que cela existe. 

Est-ce que vous saviez que les rats qui mangent du maïs transgénique ont développé des signes d'infection du foie et des reins ? 

Dont des inflammations et des lésions des reins et une augmentation de leur masse. 

Et pourtant, presque tout le maïs que nous mangeons est génétiquement modifié d'une manière ou d'une autre. 

Et laissez-moi vous dire qu'il y a du maïs partout. 

Et ne me lancez pas sur les opérations d'alimentation des animaux enfermés, appellé CAFOS. (rires) 

Les fermiers traditionnels utilisent des engrais chimiques à base d'énergie fossile qu'ils mélangent à la terre pour faire pousser les plantes. 

Ils le font parce qu'ils ont épuisé tous les nutriments du sol à force de faire pousser les mêmes plantes tout le temps. 

Et puis, des produits chimiques plus toxiques sont vaporisés sur les fruits et les légumes, comme les pesticides et les herbicides, pour tuer les mauvaises herbes et les insectes. 

Quand il pleut, ces produits chimiques sont absorbés par la terre, ou s'infiltrent dans nos cours d'eau, empoisonnant aussi notre eau. 

Ensuite ils irradient notre nourriture, pour la faire durer plus longtemps, pour qu'elle puisse voyager sur des milliers de kilomètres de là où elle a poussé jusqu'à nos supermarchés. 

Alors je me demande, qu'est-ce que je peux faire ? 

Comment puis-je changer cela ? 

Et voici ce que j'ai trouvé. 

J'ai découvert qu'il existe un mouvement pour améliorer les choses. 

Il y a quelque temps, je voulais être footballeur professionnel. 

J'ai décidé que je préférerais plutôt être un fermier organique. (applaudissements) 

Merci. 

Et comme ça je peux avoir plus d'impact sur le monde. 

Cet homme, Joel Salatin, ils l'appellent un fermier fou parce qu'il cultive sans tenir compte du système. 

Comme je suis mes cours à la maison, j'ai pu aller l'écouter un jour. 

Cet homme, ce fermier fou, n'utilise pas de pesticides, d'herbicides ou de graines transgéniques. 

Et à cause de cela, le système le qualifie de fou. 

Je veux que vous sachiez que l'on peut tous faire une différence en faisant des choix différents, en achetant notre nourriture directement chez des fermiers locaux, chez nos voisins que nous connaissons depuis toujours. 

Il y a des gens qui disent que la nourriture bio ou locale est plus chère, mais est-ce vraiment le cas ? 

Avec tout ce que j'ai appris sur le système de production d'alimentation, j'ai l'impression que soit on paye le fermier, soit on paye l’hôpital. (applaudissements) 

Et maintenant je sais une fois pour toute ce que je choisirais. Je veux que vous sachiez qu'il existe des fermes -- comme la ferme Sequachie Cove de Bill Keener au Tennessee -- où les vaches mangent de l'herbe et les cochons se roulent dans la boue, juste comme je le pensais. 

Parfois je vais à la ferme de Bill et je participe comme volontaire, pour voir en personne et de près d'où vient la viande que je mange. 

Je veux que vous sachiez que je crois que les enfants mangerontt des légumes frais et de la bonne nourriture si ils ont plus d'information et si ils savent vraiment d'où elle vient. 

Je veux que vous sachiez qu'il y a des marchés bio qui apparaissent dans toutes les communautés. 

Je veux que vous sachiez que moi, mon frère et ma soeur aimons vraiment manger des chips de choux. 

J'essaye de faire passer ce message partout où je vais. 

 Il n'y a pas si longtemps, mon oncle proposait des céréales à mon cousin de six ans. 

Il lui a demandé si il voulait des céréales bio Toasted O's ou celles couvertes de sucre -- vous savez celles avec le grand personnage de dessin animé sur la boite. 

Mon petit cousin a dit à son père qu'il préférerait avoir les céréales bio parce qu'il ne devrait pas manger des céréales qui brillent. 

Et c'est comme ça mes amis que nous pouvons faire une différence, un enfant à la fois. 

 Alors la prochaine fois que vous allez faire des courses, pensez local, choisissez organique, connaissez votre fermier et votre nourriture. 

Merci."